Aux prises avec une vaste zone
déventée, les Solitaires de la Transat 6,50 se
démènent pour
préserver un semblant de vitesse dans le flux minimaliste venue de
l’est. La patience des coureurs est visiblement mise à rude épreuve, et
rares sont ce matin les coureurs qui persistent dans les options
d’hier.
A commencer par l’étonnant Sud Africain Matt Trautman (Mini Mac),
qui s’était hier après-midi emparé du commandement en se frayant un
chemin à l’ouest de ses petits camarades. Il se ravise ce matin face à
l’immensité pétoleuse qui s’étend devant son étrave. Un mouvement similaire est observable
chez le Trinitain Rémi
Aubrun (AT Children’s project).
Si l’examen des fichiers météos semblent donner raison aux partisans
de l’est, encore faut il que ces courageux acceptent de pousser leur logique jusqu’au bout, et jusqu’à
l’arrivée franche et massive d’un flux de Sud Est estampillé "alizé". Ces conditions ont
bouleversé les classements, les Boidevezi (Defi GDE), Avram (Cap Monde
2) ou Despres (Soitec), se voyant expulsés du Top Ten, au profit de
partisans d’une route médiane qui se retrouvent ce matin, à l’image
d’un François Cuinet, (second sur son "Plan jardin" ou Pierre Brasseur,
troisième sur "Region Nord pas de Calais-Ripolin") en bonne position.
Thomas Ruyant (Faber France) garde toutefois la tête. Attention cependant à Bertrand Delesne (Entreprendre Durablement), qui parie sur le long
terme en allant loin dans l’est chercher non seulement la pression,
mais l’angle de vent le plus favorable pour foncer vers le Brésil.
Autre solitaire à suivre imperturbablement sa
logique d’option, le portugais Francisco Lobato (Roff TMN) dont la
route à 85 milles dans l’ouest de ses deux dauphins, Ricardo Apolloni
(Ma vie pour Mapei) et Charlie Dalin (cherche sponsor charliedalin.com)
le place ce matin en tête. De tout petits airs l’attendent aujourd’hui.
