Pouvez-vous nous expliquer l’effet des foils sur un 60 pieds IMOCA ?
Vincent Lauriot-Prévost : L’idée de départ est simple : pour aller vite, un bateau – de tout type – doit concilier légèreté et puissance. Ces deux notions, souvent antinomiques, pourront être associées grâce aux foils. Installer des plans porteurs permettra de créer de la puissance dynamique et ainsi d’alléger le bateau. Sustenté par ses foils, il ne volera pas à proprement parler, mais il naviguera de manière plus aérienne, avec moins de surface mouillée et donc de traînée. Le gain en vitesse sera important, à certaines allures du moins.
Quentin Lucet : Du fait de la limitation du nombre d’appendices sur les IMOCA à cinq, il fallait trouver une solution géométrique permettant de réaliser un seul appendice pour à la fois sustenter le bateau et créer une force anti dérive.
Guillaume Verdier : Les dérives que nous avions étaient déjà des foils. Dès le premier Safran, mis à l’eau en 2007, nous tentions de créer de manière simultanée de l’anti dérive et de la force verticale. Puis nous avons extériorisé progressivement ces dérives vers l’extérieur, pour que cette force verticale se transforme en couple de redressement. Ceci jusqu’à Macif et Banque Populaire, nos bateaux de dernière génération. Naturellement nous avons franchi le pas en poussant les dérives vers l’extérieur, en gardant l’idée que celles-ci doivent toujours créer l’anti dérive requise. (…)
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