La course des 900 Nautiques de Saint-Tropez qui s’est élancée samedi 12 mars 2016 à midi prend fin le mardi 15 mars pour les « Solo ». Face à une météo qui s’est avérée plus rude que prévue avec des vents forts et variables, de la houle, et parfois de la pétole… Dès le départ, les Figaro se sont démarqués et se sont livrés une bataille tout au long de l’épreuve jusqu’à l’arrivée dans le Golfe de Saint-Tropez. Jusqu’au bout avec un final qui s’est disputé à minuit quarante, entre les deux solos Laurent Pellecuer sur Hippocratus L’option Sud et Camprubi. C’est sur le fil que Pellecuer l’emporte d’une petite minute grâce à son Code D, une voile entre le spi et le génois qui a fait la différence et que son homologue ne possédait pas. Michel Cohen qui a mené la flotte des Figaro sur Tintorel durant une bonne partie de la course s’est malheureusement assoupi et a préféré abandonner laissant son homologue jeune, Pierre Quiroga sur JB Skipper Espoir CEM, prendre la troisième place.
Derrière, les Sun Fast avec la plus grande des unités, Euros-Voiles avec Christophe Barrue qui faisait sa première course en solo et qui est arrivé à 6h18 suivi de Nautiplus Geroul avec Roland Montagny à 13h16 et de Telemaque avec Eric Merlier à 14h35. Beau combat final également pour les voiliers Hokua de Franck Paillet et Epsilon de Laurent Favreau qui arrivent à 15h09 avec 10 secondes d’écart. Le Jpk 10 10 Ar Wech’All de Michel Pelegrin et le maxi 1050 Boulinou avec Eric Bompard ferme la ronde peu après dans l’après-midi.
GIVE ME FIVE en tête des équipages
Du côté des voiliers en équipage, à moitié du parcours de près de neuf cent milles nautique, c’est toujours le Sun Fast 3600 Give me Five 40 avec Adrien Follin qui se place provisoirement à la première place en temps compensé devant les X412 Xantus de Bastien de Brouwer et Patitifa de Pierre Ortolan. Mais rien n’est joué d’avance car la météo peut basculer à tout moment et modifier ce classement…. Sauf pour le VOR 70 SFS qui remonte plus rapidement et qui se place pour l’heure à la 5ème place en compensé, tous les autres concurrents ont encore la moitié de la route à faire pour se départager…. A suivre de près !
SFS II en a terminé tôt ce mercredi matin, peu avant 6 heures. Premier équipage à franchir la ligne d’arrivée mouillée comme à l’accoutumée sous la tour du Portalet, les hommes de Lionel Péan ont achevé en boulet de canon une course marquée par une grande instabilité météo. Le vent est, en effet, rentré puissamment du secteur est juste en bordure du golfe, et c’est à plus de 25 noeuds que SFS II a salué le comité de course qui jugeait l’arrivée. « Ces 900 Nautiques ont constitué une très belle entrée en matière pour le bateau et l’équipage » souligne Péan, « à l’orée d’une saison particulièrement riche et chargée. Sans surprise, nous gagnons en temps réel. Un podium en temps compensé serait très apprécié de l’équipage qui s’est donné sans compter… »
Un podium en temps compensé, soit le classement après calcul du temps de course incluant le handicap propre à chaque bateau en fonction de sa taille, qui devra naturellement attendre que le reste de la flotte, toujours aux prises avec les systèmes météos compliqués du sud Sardaigne, rejoigne Saint-Tropez. SFS II, longtemps englué dans les petits airs sardes, a touché en milieu de nuit des vents soutenus, de secteur ouest dans un premier temps, puis basculant rapidement à l’est pour favoriser une arrivée ultra rapide. « Nous avons même côtoyé une tornade au large de la Sardaigne » raconte Lionel. « Un phénomène impressionnant, avec l’eau qui montait verticalement dans le tourbillon. Nous étions heureusement du bon côté. » Cette quatrième journée de mer s’avère au final la meilleure de toute l’épreuve. « Sous un grand soleil, le bateau a progressivement accéléré, quasiment sur un seul bord jusqu’au Levant. SFS II évoluait alors dans les conditions qu’il préfère et tout l’équipage a pris énormément de plaisir. »
Les 900 Nautiques, première épreuve de l’année, auront ainsi permis à l’équipage de prendre ses marques, à l’instar du médaillé olympique en Finn Guillaume Florent, nouveau venu à bord et qui a en l’occurrence connu sa première nuit en mer, en régate, à bord d’une vraie machine de course au large. « Nous avons un peu bricolé sur le moteur, et pu mesurer l’usure de certaines de nos voiles qui accusent le poids de leurs 5 ans d’âge » explique Péan. « Nous aurons pour la SNIM à Marseille (25 au 28 mars), notre prochain rendez-vous, des voiles neuves. »